mardi 20 juin 2017




Un jour, ma tata m'a emmené à la mer pour me noyer.
Ce n'était, il n'y a pas pas si longtemps, mais le temps peut paraître court... ou long, cela dépend. Du passé, du passif, de l'âge, des expériences, du volume, du poids, des rencontres, de la joie, de la peur, des peines, des envies, des convictions, des renoncements, de l'homme, de la femme, du voisin, de la cousine, de Jules, de son voisin, de sa cousine...
Un jour, ma tata m'a emmené à la mer pour me noyer.
Et j'y ai vu des algues, des récifs, des poissons, des crustacés. Et dessous l'eau, j'ai vu des slips, des caleçons, des strings, des riens, des remplis, des poils et des bosses. Des grosses bosses, des petites bosses. Des monts merveilleux et de plates vallées.
J'y ai vu du gracieux, du laid, du beau, du gros, du qui tache, de l'honnête et du malfrat.
Et puis, ma tata ne m'a pas noyé.
Nous sommes allés au restaurant, manger de la rouille, à la sétoise, dans un vieux quartier, dans un vieux restaurant, où devant les mouettes traversaient la rue sur les passages piétons. Parce que c'était comme ça. Dans cette ville littorale, les mouettes traversent sur les passages piétons.
Et puis un autre jour, ma tata m'a emmené à la mer. Mais pas pour me noyer.

Recette
Aïoli à la sétoise
des encornets, des supions, de la tomate, de l'ail, du fond de poissons à faire mijoter. Une mayonnaise avec de l'ail avec laquelle on lie la fin de cuisson; Et quelques pommes de terre vapeur.

Un jour, ma tata m'a emmené à la mer pour me noyer. Ce n'était, il n'y a pas pas si longtemps, mais le temps peut paraîtr...